Un trophée de grand gibier constitue un document unique d’histoire naturelle.

 

L’étude des trophées permet de mieux cerner les défauts et carence de la gestion de notre grande faune alors que nous disposons de souches et de territoires de grande qualité.

La présence régulière de bons trophées doit demeurer une chose naturelle et constituer une des preuves tangibles de l’harmonie faune – flore et du bon équilibre interne de la population.

 

Il ne faut pas accorder au trophée une importance biologique prioritaire ni verser dans la manie ou la collectionnite mais reconnaître que l’appréciation des trophées conçue sous un éclairage moderne va dans le sens d’une chasse – gestion qui a pour but le maintien de population animale aux structures sociales conforme à l’ordre naturel.

 

LES TROPHEES DE GRAND GIBIER  sont  des « bio-indicateurs » essentiels.

 

Mesurer les bois, les cornes ou recenser les dents en vue de les classer peut paraître futile ; en vérité ce travail pose les bases d’une meilleure connaissance, à travers le temps et la variété des territoires, de la biologie des populations.

L’étude des trophées n’acquiert son plein intérêt que lorsqu’elle s’attache aux populations plutôt qu’aux individus pris isolément. Elle permet de mieux cerner les défauts ou les carences des animaux concernés.

La présence régulière de bons trophées constitue une des preuves tangibles de l’harmonie

Faune - Flore, notion qui concerne les chasseurs gestionnaires.

L’appréciation des trophées ne doit pas être considérée comme une incitation à prélever

les animaux les plus beaux.

 

Homologation des trophées.    

Tout trophée de grand gibier français dont l’origine et la datation sont clairement établies, peut être présenté par son propriétaire pour homologation, soit à l’occasion d’une expertise particulière, soit dans le cadre d’une exposition de trophées. Les mesures ne peuvent être relevées que TROIS MOIS après la date d’obtention, c'est-à-dire après la perte de poids due à la dessiccation. 

Le propriétaire des trophées devra fournir les renseignements suivants :

• date d’obtention (N° bracelet de prélèvement souhaitable)

• provenance (département, localité, massif forestier)

• origine (mode de chasse, trophée trouvé)

• sexe de l’animal, pour le chamois et l’isard

 

Quelques précisions : à titre exceptionnel et provisoire, la Commission accepte de coter les têtes montées de cerf, en estimant le poids selon un barème empirique, qui inclut délibérément une sensible minoration.

Pour le chevreuil, aucune homologation de trophée naturalisé ne peut être effectuée car il est impossible de prendre les mesures de poids et de volume.

Les têtes de sanglier ne peuvent être cotées ni répertoriées, car les défenses et les grés doivent être présentés en entier.

 

Seuls les trophées naturalisés de cavicornes (Chamois, Isard, Mouflon) peuvent être

cotés et homologués en l’état.     

 

 

 

L’association départementale des chasseurs de grand gibier (ADCGG 64) compte dans ses rangs, des membres habilités à recenser les trophées de grand gibier prélevé sur le territoire National.

Les informations sont des données chiffrées et objectives. Les travaux de la commission de cotation sont effectués dans un but d’information technique et ne peuvent être assimilés à l’élaboration du palmarès d’une quelconque compétition. Elle ne statue en aucun cas sur la valeur vénale des trophées.      

   

La participation des chasseurs de grand gibier à la collecte des trophées, massacres ou mues, est indispensable, pour une étude fiable sur un volume de trophées représentatifs.

Hormis les collisions avec les véhicules à moteur, le grand gibier à l’avantage de ne compter que l’homme comme prédateur. Pour favoriser la continuation de la chasse du grand gibier elle doit être sportivement pratiquée, avec des prélèvements raisonnables quantitativement et qualitativement.

 

Les chasseurs, qui ont la responsabilité de gérer les territoires et les cheptels de grand gibier, doivent d’abord raisonner leurs prélèvements sur le plan quantitatif. Il est tout aussi important que la régulation ménage les animaux adultes, qui assument la reproduction, en reportant la pression cynégétique sur les jeunes. (pour l’espèce cerf, chevreuil, isard, mouflon, ne jamais

prélever plus de un tiers de mâles coiffés du plan de chasse) Il s’ensuivra la possibilité de prélever régulièrement, mais parcimonieusement, des animaux âgés, parvenus à leur pleine maturité, ceux-là même, qui sont susceptibles de porter, dans tous les territoires et pour toutes les espèces de grand gibier, des trophées de qualité.

 

Seuil de mensuration fixé par le Conseil International de la Chasse et de la Conservation du gibier. (Réf : 3° édition – Guide technique de l’Association Française de Mensuration des Trophées.  A.F.M.T.)

Sanglier à partir de     110 points C.I.C.                    Cerf                            170  points C.I.C.

Chevreuil                    105      «          «                      Mouflon                     185      «             « 

Isard (mâle)                  87      «          «                      Chamois (mâle)          100  points C.I.C.

Isard (femelle)              83      «          «                      Chamois (femelle)       95      «             « 

                                                                                   Daim                          160      «             « 

Les conditions d’existence du grand gibier vivant dans les territoires libres ou dans les territoires enclos ne pouvant être comparés, en raison des possibilités totalement différentes dont disposent les gestionnaires notamment en matière d’aménagements, d’alimentation, d’expérimentation et de gestion, les trophées obtenus dans les territoires enclos ne seront pas homologués. Ils pourront être présentés à la cotation mais ne feront pas l’objet d’une inscription dans le catalogue « TROPHEES DE GRAND GIBIER FRANÇAIS »

 

PREPARATION D’UN TROPHEE DE CHEVREUIL

Dépouiller la tête de sa peau et du maximum des chairs.

Séparer la mâchoire inférieure. Oter la langue, yeux et vider la boite crânienne.

Tremper le crâne dans le récipient à feu, le maintenir avec les pinces et porter à ébullition pendant environ 30 mn.

Pour éviter toute décoloration des bois, veiller à ce que les meules ne trempent pas dans l’eau

En l’absence de nettoyeur à haute pression il faut alors éliminer les chairs et cartilages restants avec la pointe d’un couteau.

Ajouter des cristaux de soude (50 gr par litre d’eau) à l’eau de cuisson pour finir de décharner le crâne.

Elimination des chairs et cartilages avec le jet à haute pression.

Après séchage pendant 24 h le trait de coupe du crâne est rectifié sur un plan horizontal.

 

BLANCHIMENT

Eau oxygénée 110 volumes mini.

Les cavités (crâne, fosses nasales, orbites) sont remplies de papier absorbant.

Le crâne lui-même est emballé dans du papier absorbant. Protéger les meules en les emballant étroitement dans du papier aluminium.

Le papier absorbant imbibé d’eau oxygénée concentrée et étroitement appliqué au pinceau sur le crâne et dans les cavités. Laisser 6 à 12 h selon la taille du crâne.

Déballer le crâne avec des gants, le rincer abondamment et l’exposer en plein soleil pour obtenir un blanchiment parfait et durable.

Il ne reste alors plus qu’à la fixer par une vis ou une pince spéciale sur un écusson de son choix.

La mâchoire.

La mâchoire inférieure est préparée en même temps et de la même façon que le crâne.

Mais ne doit pas être décharnée au jet à pression, mais au couteau pour éviter l’éjection et la perte des dents.

Elle ne doit pas être blanchie à l’eau oxygénée, pour ne pas détériorer la coloration naturelle des mâchoires.

Les crânes de cavicornes (mouflon, chamois, isards) peuvent être préparés comme ceux des cervidés. Mais les cornes se séparant facilement de leurs chevilles osseuses, il est recommandé avant la préparation du trophée, de mesurer et noter la distance entre les pointes des crochets afin de pouvoir replacer ultérieurement les étuis dans leur position exacte d’origine.